JC2033 à Londres : rêves, prières et projets pour 2033 (article 3)

Après notre rencontre avec Churches Together et nos échanges avec l’Armée du Salut, l’Église méthodiste et le London Institute for Contemporary Christianity, nous poursuivons notre parcours londonien.

Les ambassadeurs britanniques, de gauche à droite : Mark Williamson, Beverly White, Charles Wilson et Andrew Taylor. Tout à gauche Olivier Fleury et Martin Hoegger, troisième depuis la droite. 

Partout, un même désir se manifeste : faire de 2033 non pas seulement une commémoration, mais une véritable opportunité missionnaire pour témoigner ensemble de la victoire du Christ ressuscité. C’est ce que nous retirons de ces journées intenses, au cours desquelles nous sommes entrés en dialogue avec plusieurs mouvements et organisations chrétiennes majeures.
 

Les ambassadeurs de JC2033

Au Methodist Hall, vaste bâtiment méthodiste du centre de Londres, où s’est tenue la première assemblée des Nations Unies, nous avons rencontré plusieurs ambassadeurs de JC2033. Parmi eux : Mark Williamson, formateur, membre de l’Église méthodiste, engagé dans les « fresh expressions » (Les nouvelles expressions de l’Église), voit son rôle d’ambassadeur comme un catalyseur et un inspirateur. Il ne rêve pas de remplir le stade de Wembley en 2033 « entre chrétiens seulement », mais d’une célébration ouverte à tous. Et pourquoi pas « la plus longue table jamais dressée », rappelant que Jésus a souvent manifesté son Royaume autour d’un repas partagé ? 

Andrew Taylor (anglican) et Charles Wilson (catholique), avec qui nous avons marché sur le chemin d’Emmaüs en 2023.

Beverly White, issue d’une Église africaine de migrants, consultante en communication pour associations chrétiennes.

Olivier Fleury a rappelé que le logo de JC2033 met l’accent sur Jésus-Christ, et non sur 2033. Il a annoncé la 20ème traduction de son livre (en japonais !). « La résurrection n’est pas une histoire intérieure, réservée aux chrétiens, mais une histoire extérieure, destinée au monde entier, » a-t-il dit.

Parmi les idées partagées : un pèlerinage de 33 miles, street parties, marche des leaders, cortège Pascal, marche pour Jésus, implication d’artistes, mise en valeur des traditions Pascales des différentes Églises. Certains imaginent même inviter le roi Charles à devenir patron de l’initiative en Grande-Bretagne.
 

Le mouvement Thy Kingdom Come – Que ton règne vienne !

Nous avons ensuite rencontré Jean Kerr, pasteure anglicane à la retraite, et Kemi Bamgbose, responsable de projet de Thy Kingdom Come, initiative portée par l’Église anglicane et installée à Lambeth Palace, le siège du primat de la communion anglicane.

Leur mission : inviter les chrétiens à prier fidèlement pour 5 personnes afin qu’elles découvrent la beauté de la vie en Jésus-Christ. Chaque année, cette prière culmine durant les 9 jours entre l’Ascension et la Pentecôte. « C’est l’œuvre du Saint-Esprit », disent-elles simplement. 

Mark Williamson, Jean Kerr, Olivier Fleury, Martin Hoegger, Kemi Bamgbose

De nombreux liens apparaissent avec JC2033, qui encourage aussi les chrétiens à prier chaque soir à 20h33 pour 3 personnes. « Thy Kingdom Come » propose également des ressources pour enfants et insiste sur le lien entre venue du Royaume et repentance. Pour eux, 2030, année du 2000ème anniversaire de la prière du Notre Père, sera un jalon clé.
 

La Société biblique britannique et étrangère

Avec Joanna Heath, responsable des relations internationales de la British and Foreign Bible Society, nous avons découvert la Patmos Initiative, qui étudie la perception de la Bible dans la société. La Société biblique, en lien étroit avec l’Alliance biblique universelle, voit en 2033 une magnifique occasion d’apporter les Écritures dans la vie publique. Mais elle rappelle que son rôle est de servir les Églises : « Si les Églises s’engagent, nous serons à leurs côtés. »
 

L’Alliance évangélique du Royaume-Uni

Enfin, au siège de l’Alliance évangélique, son secrétaire général Gavin Calver nous a livré un vibrant appel : « 2033 est l’occasion de partager notre espérance avec ceux qui nous entourent. C’est le temps de prier ensemble, de croire que nos communautés peuvent être transformées par l’Évangile, que les Églises peuvent travailler ensemble.

Alors, mes amis, impliquez-vous, priez, rêvez, élaborez des projets, travaillons ensemble, réjouissons-nous, et encourageons-nous à l’idée que partout sur la planète, des chrétiens prieront, partageront et agiront pour faire connaître Jésus. Que Dieu vous bénisse – allons-y ! » 

Nous avons aussi visité la communauté des Focolari au nord de Londres

Ces journées londoniennes ont révélé la richesse et la diversité du christianisme britannique. Partout, un même appel résonne : tenir ensemble unité, témoignage et célébration. Ne pas opposer service du prochain et évangélisation, prière et amour en action. 

Nous avons aussi entendu le besoin d’une vision commune et l’importance de fêtes ouvertes et populaires. Le danger serait de rester entre chrétiens, loin des foules. La marche vers 2033 peut devenir un puissant « kairos » (un temps favorable) pour faire entrer la Bonne nouvelle de la résurrection du Christ dans l’espace public.

Ainsi se dessine une intuition forte : 2033 ne sera pas une simple commémoration, mais une occasion prophétique. À travers repas partagés, marches, prières, proclamation de l’Évangile et célébrations festives, l’Église est appelée à dire au monde entier : « Le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ; il ouvre un avenir d’espérance !»

 

Martin Hoegger