Un repas avec le patriarche Bartholomée

  Avec son épouse Sylviane, Olivier Fleury, président de « Jesus Celebration 2033 » a été invité à participer aux célébrations pascales dans l’Église orthodoxe à Constantinople/Istanbul. Vendredi Saint, suite à la liturgie du matin (plus de trois heures), une audience privée avec le patriarche Bartholomée était prévue. Voici le récit de cette rencontre.

A la fin de la liturgie, l’archevêque Job Getcha (le délégué du patriarche au Conseil œcuménique des Églises avec lequel nous sommes régulièrement en relation) nous conduit à la « salle du trône » pour voir quand le patriarche pourrait nous recevoir. 

Après 45 minutes de discussion avec l’ambassadeur de Grèce en Turquie, Bartholomée a décidé que le repas ne pouvait plus attendre et il nous invite à sa table. 

Sur cette très grande table, à ma gauche se trouve Antoine, le frère cadet du patriarche (il a un salon de coiffure à Divonne-les-Bains) et à ma droite, le père Joachim, originaire de Thessalonique, secrétaire du Saint Synode (un poste très important). 

En face de moi sont assis trois archevêques et à côté du patriarche, l’ambassadeur de Grèce. 

Les femmes ne sont pas admises à cette table (nous sommes dans un monastère masculin) et Sylviane doit rejoindre les autres femmes dans une salle à l’étage en dessous.  

Le repas s’est rapidement passé puisque c’est l’avant-dernier jour de carême (pas de viande ni de laitage). 

Nous avons suivi le patriarche dans ses appartements pour attendre derrière une grande porte en bois travaillé : son bureau. 

Après quelques instants, il nous accueille avec un grand sourire et nous souhaite la bienvenue en français. Nous parlons de 2033, de l’éventuelle commémoration des trois ans du ministère de Jésus et de la décennie de la résurrection.

Il se montre très favorable et souligne l’aspect missionnaire que la démarche devrait avoir : « Nous devons annoncer Christ ressuscité à tous ceux qui ne croient pas à la résurrection, une démarche pédagogique doit être utilisée » dit-il.

Après 20 minutes d’entretien et une photo officielle, nous le quittons avec une poignée de main chaleureuse. Il redit son attente d’avoir des nouvelles de l’avancement du projet et confirme l’archevêque Job dans sa responsabilité de faire le lien avec ce projet.

Je quitte, avec beaucoup de joie et de reconnaissance pour ce deuxième entretien, cet homme qui a de si grandes responsabilités.

Nous sortons des appartements et nous nous arrêtons dans un grand salon avec de nombreuses chaises autour de la pièce. C’est là que nous retrouvons Sylviane. Nous engageons alors une grande discussion avec Mgr Job sur 2033, l’Église orthodoxe, l’histoire et l’avenir. Passionnant !

L’archevêque Job lance une proposition audacieuse : « Pourquoi ne demanderions-nous pas au patriarche Bartholomée de faire une déclaration commune avec le pape François sur la décennie de la résurrection ? » Et moi de rajouter : « Oui, nous pourrions aussi demander à l’archevêque Justin Welby (Église anglicane), au pape Tawadros (Église orthodoxe copte), Efraim Tendero, secrétaire de l’Alliance évangélique mondiale et à d’autres encore ! »

L’aventure continue avec des étapes surprenantes le long du chemin vers 2033 ...

Olivier Fleury

Istanbul, Vendredi Saint 26 avril 2019

Image principale Patriarche Bartholomée, Olivier Fleury