Cathédrale de Lausanne Pâques 2025
Le lundi 21 avril 2025 restera gravé comme un moment fort de communion et d’espérance pour les chrétiens du canton de Vaud et d’ailleurs. Environ 600 personnes avaient répondu à l’appel de la Communauté des Églises Chrétiennes dans le Canton de Vaud (CECCV) pour vivre ensemble à la cathédrale de Lausanne une célébration au lendemain de Pâques.
Dans cette assemblée se côtoyaient des chrétiens des 20 Églises membres de la CECCV. Beaucoup venaient aussi « sans étiquette », mais tous avaient un centre commun : le Christ ressuscité. La diversité des cultures et des traditions a donné à la célébration une dimension particulière : ce n’était pas une uniformité, mais l’unité dans la foi et la joie de la Résurrection. Comme le soulignait un participant, « chacun priait dans sa langue, selon sa sensibilité, mais tous vibraient de la même espérance ».
La prédication a illustré cette complémentarité. La pasteure Laurence Bohnenblust, membre du Conseil synodal de l’Église évangélique réformée vaudoise, a rappelé combien il est vital de « faire des bouts de chemin ensemble, sans craindre les différences et parler vrai ». L’abbé Jean-Claude Dunand, vicaire général du diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg, poursuivit en interpellant l’assemblée à partir du récit des disciples d’Emmaüs : « Christ veut réveiller en eux et en nous, la capacité de croire. Sommes-nous là, sans y croire vraiment, ou choisissons-nous de poser un acte de foi fort ? ».
Une unité renforcée par le Credo de Nicée
La proclamation commune du Credo de Nicée a constitué un autre temps fort. Ce texte fondateur, adopté il y a 1700 ans, garde une actualité saisissante : il rappelle l’essentiel de la foi chrétienne et continue d’unir au-delà des divergences. La célébration invitait aussi à regarder en avant : vers 2033, date symbolique des 2000 ans de la résurrection du Christ, présentée comme « le Jubilé des jubilés ».
Cette perspective, partagée par le mouvement JC2033, représenté par Olivier Fleury, fut au cœur de la dernière partie de la célébration. Ce dernier a invité à « s’arrêter pour regarder en arrière, en tirant les leçons du passé, avant de redémarrer en regardant en avant ». Selon lui, la génération actuelle vivra l’un des événements chrétiens les plus marquants de ce siècle : une célébration planétaire de la résurrection, qui pourrait être suivie par le plus grand nombre de personnes de toute l’histoire.
En marche vers 2033
Olivier Fleury
Dans son vibrant appel, O. Fleury a élargi l’horizon : « Les 2000 ans de la résurrection, c’est dans sept ans et quelques mois. Quelle Église serons-nous alors ? Quel sera notre cadeau à Jésus, en tant que personnes, en tant qu’Églises, en tant que pays ? ».
Il a invité chacun à réfléchir à ce Jubilé comme à une opportunité unique pour témoigner du Christ ressuscité au monde, pour offrir une espérance nouvelle à une humanité en quête de sens, et pour vivre une unité visible entre chrétiens, dans la joie et la fête.
Lorsque les portes de la cathédrale se sont refermées à 19 heures, les chants résonnaient encore dans les cœurs. L’édifice, témoin de siècles de prières, venait de vivre un moment de Dieu : la rencontre d'Églises diverses, rassemblées autour du même Seigneur.
En ce lundi de Pâques, nous avons goûté un avant-goût de ce que pourrait être l’Église en 2033 : un peuple uni, joyeux, priant et agissant ensemble, porté par une seule espérance : « Le Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité ! ».
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